mardi 12 février 2013

Nouvel ordre mondial (version ppm)

Les média nous expliquent chaque jour comme à la messe que la mondialisation a une logique économique. Cette croyance garantit la passivité des peuples, et la soumission des nations à cette nouvelle fatalité.

Pourtant on mesure chaque jour le contraire :

En agriculture, on consomme des produits qui arrivent de très loin alors qu'on ne ramasse pas ceux qui poussent chez nous comme les Kiwi ou les abricots, sans parler du maïs qui pourrit sur pied sans même être ramassé grâce à la PAC. A la fin du MIN de Rungis, un huissier est payé pour constater la destruction des invendus. Les supermarchés paient des salariés et de l'eau de Javel pour arroser leurs poubelles afin d'empêcher les pauvres de s'y nourrir, et leurs salariés ont parfois l'ordre de détruire de la nourriture qui n'est pas encore arrivé à la date limite. Madame B à qui j'achetais mon vin a été imposée d'office sur 7 hectares de vigne qu'elle n'exploitait pas totalement après le décès de son père : elle du revendre au gros négociant voisin qui épouse la politique de l'argent. De même des propriétaires de vergers en France sont contraints par la fausse concurrence internationale à cesser leur activité car ils perdent de l'argent à ramasser leurs fruits. Mais à défaut de le faire, ils continuent à être imposés en tant que coupables de posséder un outil de production : la loi les contraint donc à payer des pelleteuses pour détruire leurs arbres fruitiers (et un huissier pour constater la destruction dont le PV est demandé par nos maîtres qui pourtant vérifient aisément le résultat par les images satellites).

Même Les échos qui ne sont pas des révolutionnaires le disent : http://www.lesechos.fr/economie-politique/monde/actu/0202998343211-fao-un-tiers-de-la-nourriture-mondiale-est-perdu-ou-gaspille-603855.php

Comment croire les politiques responsables d'une telle injure à notre pays ? Ils sont visiblement sans pouvoir souverain, et à la botte du nouvel ordre mondial. Leur seul pouvoir est dirigé contre nous les citoyens.

Dans le monde industriel, j'ai assisté depuis 20 ans à la destruction systématique du savoir-faire français. On a fermé des entreprises qui pourtant arrivaient à payer tous leurs salariés, et dégageaient même des bénéfices. Le schéma est toujours le même : rachat par un "grand groupe" connecté à la finance puis fermeture organisée par un "nettoyeur" malgré la rentabilité de l'entreprise. Je l'ai vécu jusqu'aux prudhommes. J'ai moi-même fermé mon entreprise, réduit à néant par la concurrence déloyale malgré une expertise reconnue (mon premier client n'a pas été français). Thomson GVG vient de fermer en silence, et de virer 800 personnes parmi lesquelles des experts au niveau mondial qui se retrouvent à l'ANPE. Les économistes patentés des médias expliquent que les actionnaires préfèrent liquider et investir ailleurs pour gagner plus. C'est faux : quand on liquide une entreprise on ne récupère pas sa valeur : on la détruit, personne ne nous donne de l'argent en échange, et la liquidation coûte cher. Il n'y a donc aucun argent à investir ailleurs. Si de plus l'entreprise gagne de l'argent, en plus de détruire sa valeur on détruit sa rente ! personne n'est assez stupide pour faire cela avec de l'argent gagné en travaillant, seul les escrocs qui créent l'argent en trichant avec la banque peuvent se permettre une telle destruction de valeur pour modeler le monde.

Comment les prêtres de l'économie et leurs complices politiques osent-ils invoquer la création de valeur et l'innovation alors qu'ils les détruisent intentionnellement en utilisant la force de la loi pour nous soumettre ? Ils sont visiblement à la solde du nouvel ordre mondial. Le paradoxe de l'investissement permanent est d'ailleurs martelé par les marchands du temple eux-mêmes : il paraît la banque doit investir en permanence pour maintenir en vie l'activité industrielle élue ... qui s'écroulerait sans ce dumping mécénat désintéressé. Bientôt, on aura besoin d'eux pour emprunter ... l'air qu'on respire. Je le sais pour en avoir fait l'expérience : quand une société gagne de l'argent, elle n'a pas besoin de banquier, elle utilise une partie de ses bénéfices pour investir sur ses fonds propres. Et une société qui ne gagne pas d'argent doit fermer, c'est la logique de l'entreprise, et ce double discours est clairement audible lors des fermetures des vraies entreprises (celles qui n'ont pas le soutient trouble des banques, des "investisseurs" ou des institutions). Soutenir que l'activité économique ne peut fonctionner que par des financements, c'est être porte parole de cette économie truquée par la distribution d'argent pour des motifs contre nature.

Comment peut-on prétendre avoir besoin de compétitivité d'une part et fabriquer du chômage d'autre part ? en allégeant les charges des heures supplémentaires par exemple. Je connais autour de moi des personnes qui ne travaillent pas car elles perdent de l'argent à travailler (comparé à un bon chômage, en plus de sacrifier leur temps de vie à des missions stupides qui servent la même logique financière destructrice de valeur).

La marge de manœuvre immense permise par le trucage de la monnaie permet au capitalisme rampant d'imposer ces transformations vers une spécialisation débilitante des nations.

Cette spécialisation est planifiée afin de nous rendre interdépendants, esclaves du système financier, incapables de vivre par nous-même sans le secours des autres nations. La spécialisation des nations permet de les réduire à l'impuissance en laissant aux peuples l'illusion de l'autonomie nationale.

Ce même modèle a déjà été appliqué à l'intérieur des pays industrialisés en spécialisant les travailleurs pour les rendre esclaves de leur nation et de leur monnaie locale, avec la complicité du marxisme que l'on peut analyser comme une forme d'empowerment où les prolétaires gèrent eux-même leur misère.

Dans une telle partition, chaque pays devient esclave des autres et donc esclave de la monnaie globale et des quelques banques qui la contrôlent :
  • La France est prestataire tourisme / gastronomie, tout le reste est pénalisé, proscrit. saboté, même notre agriculture.
  • L’Allemagne et ses esclaves de l'Est ou d'Asie fabriquent les produits industriels (mes vieilles doc OEM d'il y a 20 ans sont déjà bilingue Allemand Chinois).
  • L'Espagne et l'Italie cultivent, avec ou sans pesticides.
  • Les américains massacrent (les terroristes qui refusent d'obéir, de donner leur pétrole, leur cacao, leur uranium, et qu'on doit en plus nourrir avec la charité humanitaire, et faire semblant de protéger avec l'ONU).
  • Les anglais pilotent la finance en buvant du Gin. Oh brave new world !
Mais ce nouveau partage du monde baptisé mondialisation n'est pas une fatalité, il n'obéit pas à une logique économique ou géographique, il n'existait d'ailleurs pas il y a 20 ans. Sous le noble mot de "financement" les "investisseurs" distribuent l'argent créé par la banque sur le segment à favoriser. Cela permet de créer artificiellement l'activité du type voulu à l'endroit voulu ... et de détruire toute concurrence non sponsorisée ailleurs.

Ce trucage financier permis par la création perpétuelle d'argent (et la non transparence bancaire) explique notre esclavage croissant malgré les immenses capacités de productions que nous possédons, et il explique la reconfiguration du monde dans une géométrie écartelée dont la survie ne tient qu'au déplacement énergivore des produits vitaux. Vivre sans argent devient impossible. Une crise économique lié au refus de confiance du citoyen amènerait des famines bien plus dramatiques que celles du moyen-âge, semblables à celles organisées en Afrique pour dépouiller les pays de leurs richesses. Afin de vous convaincre que nos gouvernants ont organisé ou laissé faire cette dépendance alimentaire, faites l'inventaire de vos courses de nourriture, et regardez ce qui vient de notre beau pays : c'est ce qu'il vous resterait à manger en cas de crise de l'euro. En faisant vos courses à la Biocoop vous pensez que ça va mieux, mais vous ne représentez que 2,4% du marché, ce qui garantira une guerre civile pour manger.

Je ne regrette pas l'ancien temps, où les conflits bidons comme les guerres mondiales étaient planifiés pour servir les intérêts économiques, la guerre c'est moche. Mais la tendance actuelle montre partout dans le monde des militaires qui exterminent des civils soit-disant terroristes pour sauver le monde libre. Où est le progrès ?

Nous pouvons vivre en refusant d'obéir à cette spécialisation débilitante des nations imposée par les lois, les incitations, les financements, les programmes politiques, et in fine par l'argent. Vivre sans cette monnaie truquée, avec des monnaies locales, des productions locales, du troc, et reconquérir notre indépendance. Dans la propagande actuelle, un tel choix est baptisé "terrorisme", il est parfaitement illustré par le chantier forcé de l'aéroport bidon de Notre Dame des Landes. Il est combattu par les armes et souillé dans les médias. On invente des histoires pour nous rappeler à l'ordre périodiquement comme cette jeune femme "sans emploi" qui "gribouille" des "délires conspirationnistes" pour en faire la promotion (benoîtement relayée par les médias à la botte) d'un site internet négationniste sur les attentats du 11 Septembre. L'identité de la personne restera inconnue et jamais elle n'aura la parole, comme toujours dans ces fables modernes. Quel manque de pudeur de s'abaisser à raconter de telles histoires (bien sûr condamnées par le site en question AE911), quel manque de confiance en soi de réaffirmer aussi grossièrement la légitimité de l'empire du bien et du juste contre les forces du mal. La théorie de la réalité est-elle à ce point douteuse ?

Cette dictature mondiale branlante ne tient debout que par notre collaboration, et son imposture tomberait bien vite si on arrêtait ... de faire semblant d'y croire.

L'île aux fleurs, pour la détente : http://www.youtube.com/watch?v=fZFFHRfpq6s

2 commentaires:

  1. Je suis malheureusement d'accord avec beaucoup de faits cités et dénoncés.
    Ceci dit, je suis plus sceptique quant à la solution que vous proposez même si je vous reconnais ce mérite d'en proposer une alors que moi-même je n'en ai pas vraiment mais... je ne parviens pas non plus à faire semblant de croire qu'elle pourrait fonctionner car qu'on le veuille ou non, nous vivons dans un monde d'interrelations et ce n'est d'ailleurs pas forcément un mal car cela prend aussi souvent la forme de collaboration.

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    1. Je ne suis ni antisocial ni partisan de l'autarcie : j'y suis contraint !
      Mon rêve d'enfant était de construire des machines, je suis devenu ingénieur, j'ai exercé un peu et j'ai pu me réaliser dans une certaine mesure. Mais la vie m'est devenue impossible, créer de la fausse valeur ajoutée, faire mine d'innover, côtoyer des tricheurs connectés au milieux financiers. Je suis parti dégoûté de la région parisienne par tant de fumisterie. Mes potes sont tous dans des situations de merde, à faire des claquettes avec des pervers narcissiques qui souvent ne comprennent même pas ce qui fut autrefois un métier ... et peu importe finalement puisqu'il ne reste que le crépi.

      Les financiers qui gouvernent notre monde sont devenus tellement puissants qu'ils n'ont plus la notion des réalités, de même que nos politiques. Ils ne maîtrisent plus la situation car elle est devenue ingérable : quand on chie dans la soupe elle devient immangeable.

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